Qu’est-ce qu’une dépendance ?
Il existe une nuance entre addiction et dépendance :
- La dépendance est due à un déséquilibre du fonctionnement neurobiologique à la suite d’une consommation régulière d’une substance psychoactive. Ce déséquilibre entraîne l’envie de consommer à nouveau la substance psychoactive, pour ne pas subir les effets désagréables consécutifs à l’arrêt de sa prise. Il s’agit ici de retrouver son état normal, et non plus de se sentir mieux.
- Tandis que l’addiction, elle, définit l’incapacité pour l’individu de s’empêcher de consommer la substance, bien qu’ayant connaissance des conséquences négatives qui s’ensuivront. Elle est liée à la vulnérabilité de l’individu face aux signaux de plaisir envoyés par un neurotransmetteur dans son cerveau. Elle se traduit par des comportements compulsifs incontrôlés et irraisonnés.
La dépendance ou l’addiction est donc une maladie du système nerveux dont nous sommes tous réceptifs différemment. En effet, certains d’entre nous sont plus vulnérables face à la consommation de substances psychoactives ou à certains comportements du fait de leurs gènes mais aussi de l’environnement dans lequel ils évoluent.
Un peu de science
La concentration de dopamine dans certaines zones du cerveau est liée au plaisir. Une action provoquant du plaisir tel que manger, jouer, sortir, … libère de la dopamine, cela vous encourage à reproduire ces gestes.
La surconsommation est due à la volonté de produire de plus en plus de dopamine. La première libération de dopamine provoquée par la première bouchée d’une friandise sera plus forte que les suivantes, il vous faudra donc consommer plus pour produire autant qu’au début.
L’industrie des supports technologiques sait parfaitement comment utiliser notre cerveau, ces supports sont développés de façon à créer et maintenir une haute concentration de dopamine dans le cerveau.
L'arrêt de libération de dopamine provoque un sentiment de manque, ce manque dépend du niveau d’addiction de la personne et modifiera en conséquence le comportement de celui-ci (jeux-vidéos, alcool, cigarettes).
Le manque de dopamine en cas de trop forte production régulière va alterner 2 autres systèmes :
- La sérotonine, le contrôle des humeurs et des relations empathiques avec les autres.
- La noradrénaline, favorise l'excitation, la vigilance, l'apprentissage ou le sommeil.
Les signes d’alerte :
- L’intensité, la durée et la fréquence, le besoin d’aller devant un écran est plus important et le temps passé dessus a augmenté
- Le temps à se remettre d’une activité, celle-ci a le monopole dans les pensées plusieurs heures après l'arrêt de cette activité
- Le devoir de modifier des éléments ou augmenter ses caractéristiques pour son bien-être dû à l’habituation (acheter de nouveaux produits, nouvelles personnes, avoir des likes, ...)
- Les tentatives vaines de réduire, contrôler ou arrêter une activité, la volonté est présente mais est moins forte que la tentation de l’activité
- L’agressivité, l’agitation et l’angoisse sont plus importantes, un écran éteint provoque un manque de dopamine et conduit à une manifestation d’opposition et d’agressivité
- L’oubli des gestes élémentaires comme s’alimenter, se laver ou travailler
- Désengagement familial et social, le réseau social virtuel devient plus important que le monde réel
- Aggravation des défis, altérations du comportement
- Déni des évidences, conscient des problèmes mais rejet des faits
Pas de panique !
Je vous conseille ces 2 vidéos parlant de l’addiction aux jeux vidéo très instructive
Le psychologue explique que oui il existe toute sorte de dépendance mais il ne faut pas voir un enfant qui aime jouer au jeu comme directement accro. Il dit, “Il faut différencier la passion de l’addiction, je suis par exemple chercheur, si je ne fais pas de recherche pendant 2 jours, ça va me manquer beaucoup et pourtant je ne vais pas être addict à ça”.
Mon projet n’est pas là pour vous montrer du doigt et vous juger si vous passez plus de 10h par jour sur votre ordinateur ou votre téléphone, non. Le but est de vous informer, si vous vous êtes déjà posé la question de “Suis-je addict à mon ordinateur ?” c’est que vous en êtes conscient de votre consommation et qu’il y a potentiellement un danger de dépendance.